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Parti Marijuana du Canada Thread views: 340 Previous threadView all threadsNext thread*Threaded Mode

Zappiste
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2/8/03 04:47 AM
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Saisie de 5 000 pieds de zamal new [Post#: 2443 ] Reply to this post

Saisie de 5 000 pieds de zamal

Hier matin, à six heures, une quinzaine de gendarmes se sont retrouvés à Deux-Bras, l’un des points de départ des circuits de randonnée qui mènent au cirque de Mafate. Mais c’est en hélicoptère qu’ils se sont rendus au cœur de l’un des trois cirques chers aux Réunionnais. Et leur journée n’avait rien d’une balade en montagne. Embarqués dans l’Alouette III de la section aérienne de gendarmerie, des bidons d’essence, des sabres à canne ou encore une tronçonneuse. Pour les militaires, des instruments destinés à détruire environ 5 000 pieds de zamal. Le nom de code donnée à l’opération : zafate.
Déposés sur les îlets d’Aurère, de Grand Place les Hauts, Malheur les Hauts, les gendarmes de la brigade territoriale du Port, renforcés par les effectifs du Psig (Peloton de surveillance et d’investigation de gendarmerie) se sont constitués en cinq équipes pour atteindre leur objectif : les champs de zamal, plus ou moins dissimulés à la vue des marcheurs sur chacun des sites.

Une action de surveillance continue

Une fois les emplacements découverts, les gendarmes se sont transformés pour l’occasion en défricheurs. Armés de sabre à cannes, ils ont systématiquement coupé les pieds des plants. « Eu égard à la circonférence — une dizaine de centimètres — de certains plants, les gendarmes ont utilisé des tronçonneuses, explique le capitaine Vetsel, commandant de la compagnie de Saint-Denis.
Les plants fraîchement coupés, aspergés d’essence ont ensuite été brûlés sur place. Cette destruction fait suite à une action de surveillance régulière des services de gendarmerie. »
Et voilà comment 5 247 pieds exactement sont partis hier en fumée. L’action d’envergure des militaires, qui s’inscrit dans le cadre d’un cas de flagrance, fait suite à des observations opérées la semaine dernière par des brigadiers qui patrouillent régulièrement sur les sentiers du cirque. Par endroit, les champs de zamal sont d’ailleurs à peine dissimulés à la vue des marcheurs. Il était donc facile aux gendarmes de repérer ces emplacements du sol ou par voie aérienne, grâce notamment à la photographie aérienne.

Quatre personnes interpellées

Outre la destruction de ces plants, quatre personnes âgées de 25 à 46 ans ont été interpellées. Chez Expedit Maillot, à Îlet Sud, les gendarmes ont détruit 2 500 pieds d’environ un mètre. Chez Bertrand Maillot, 1 800 pieds mesurant de 50 centimètres à deux mètres, et 2,5 kg de fagots séchés. A Îlet à Malheur les Hauts, chez Jean Maillot, ce sont 530 pieds mesurant d’un mètre à 1,5 m qui sont partis en fumée. A Grand Place les Hauts, chez Jean Raymond Maillot, une centaine de pieds de 0,80 à 1,20 m. Hier soir, une de ces quatre personnes était en fuite alors que les trois autres étaient entendues par les gendarmes.
Une cinquième personne, Paul Gaze, a été relâchée, non sans avoir reçue une convocation devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis pour le 14 mars. Chez cet homme, à Grand Place les Hauts, une centaine de pieds mesurant de 0,80 à 1,20 m ont été détruits. Il a admis que la moitié de sa production servait à sa consommation personnelle. Selon l’avancée des auditions, tous ces agriculteurs devraient être déférés devant le parquet de Saint-Denis dans la journée ou demain et pourraient éventuellement être jugés dans la foulée pour production et détention de stupéfiant, à moins que l’enquête en cours ne permette d’établir un trafic.
Auquel cas ce chef d’inculpation serait ajouté aux délits. Mais les quantités détruites laissent à penser qu’elles se situent au delà d’une consommation purement familiale. Sur le marché clandestin, un plant de zamal de 2,50 m bien fourni se négocie aux alentours de 500 euros.

Pierrick Chatel




Zappiste
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2/8/03 04:48 AM
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Re: Saisie de 5 000 pieds de zamal [Post#: 2444 / re: 2443 ] Reply to this post

Éléments sur l'usage de produits illicites dans les départements d'outre-mer

par Pierre-Yves BELLO, Abdalla TOUFIK, Michel GANDILHON
La consommation de produits illicites dans les départements d’outre-mer participant au dispositif TREND (Martinique, Guyane et île de la Réunion) est relativement récente par rapport à la métropole. Abstraction faite du rhum, dont la consommation est historiquement commune aux trois départements, des analogies et des dissemblances existent, aussi bien entre ces derniers qu’entre les trois départements susmentionnés et la France métropolitaine. Ce chapitre présente des éléments de connaissance disponibles relatifs à la consommation des substances psychoactives dans ces trois départements en les comparant dans un premier temps entre eux, puis dans un second temps avec la France métropolitaine.

L’ usage du cannabis
Dans ces trois départements, le premier produit psychoactif illicite à faire l’objet d’un usage relativement important fut l’herbe de cannabis. En métropole, l’usage du cannabis a commencé à se développer au cours des années 1960, accompagnant le mouvement hippie. Dans les DOM il a existé un décalage chronologique. En effet, l’herbe de cannabis s’est diffusée dans les Antilles à partir de la seconde moitié des années 1970 dans le sillage du mouvement rasta et de la musique reggae et à la Réunion au début des années 1980. Contrairement aux départements antillais, il existe, à la Réunion, une consommation et une culture ancienne et traditionnelle, « réservée » aux adultes, d’une variété locale de cannabis : le zamal. Jusqu’au début des années 1980, la consommation de ce produit par les jeunes faisait l’objet d’une désapprobation sociale unanime. L’échange marchand et le trafic de zamal étaient alors marginaux. La consommation de ce produit, essentiellement traditionnelle, n’était pas considérée comme un problème social. Ce n’est qu’ultérieurement, avec le passage de cette consommation traditionnelle par des adultes à une consommation beaucoup plus fréquente et par des populations plus jeunes, que l’usage du cannabis a commencé à être perçu comme un problème social. Actuellement, dans les trois départements, comme en métropole, le cannabis, du fait entre autres de sa facilité d’accès quels que soient l’heure et le lieu, est la substance illicite la plus consommée chez les jeunes. Deux éléments distinguent cette consommation de celle de la métropole:

le cannabis est presque exclusivement consommé sous forme d’herbe. La résine n’est que rarement vendue ou consommée. À la Réunion, le zamal poussait à l’état sauvage jusqu’il y a quelques années. L’herbe consommée provient uniquement de la culture locale alors que dans les deux autres départements elle est surtout importée de la zone Caraïbe.

le cannabis n’est que très rarement mélangé au tabac.

Dans les trois départements, les variétés locales de cannabis sont appréciées pour leur teneur élevée en principe actif. Le prix de vente rapporté est modéré. En Martinique, l’enveloppe de 10 g coûte environ 100 F. En Guyane, la variété locale kali est vendue en sachet contenant une quantité suffisante pour faire trois joints à environ 10 F. Enfin, sur l’île de la Réunion, le zamal est vendu par rouleau (équivalent de 10 joints d’herbe) d’une valeur de 100 F, prix variable suivant la saison, la qualité et les lieux d’achat (le rouleau est moins cher dans les Hauts de l’île, lieux de production).

Dans la plupart des cas, le cannabis est consommé seul ou en association avec de l’alcool (rhum et bière). Néanmoins, en Martinique et en Guyane, des usages concomitants avec du crack et, à la Réunion, avec de l’Artane®, du Rohypnol®, du Valium®, du Stilnox® et du Tranxène® ont été rapportés...

Telle qu’elle est déclarée dans les enquêtes en milieu scolaire, la consommation du cannabis en Martinique toucherait environ 15 % des élèves de troisième de collège et 22 % des lycéens et des élèves de LEP . En Guyane, 5,5 % des répondants déclarent en avoir consommé. À la Réunion, en 1999 (échantillon 2 006 personnes), 13,3 % des hommes et de femmes de 15-75 ans déclaraient avoir expérimenté au moins une fois dans leur vie le zamal. Ces prévalences sont inférieures aux résultats des enquêtes similaires réalisées en France métropolitaine. Mais la tendance est à la hausse par rapport aux précédentes enquêtes (1994 et 1997)

Le recours aux soins tel qu’il est rapporté par l’enquête sur la prise en charge des toxicomanes dans le système sanitaire et social du mois de novembre 1999 montre qu’en Martinique et à la Réunion, le cannabis représente une part importante de recours aux soins : respectivement 45 % du total des prises en charge (106 sur 237) et 57 % (71 sur 124). En Guyane, en revanche, la part du cannabis ne représente que 9 % (3 sur 32) des recours.

L’ usage des stimulants
En ce qui concerne les stimulants majeurs tels que la cocaïne, le crack et les amphétaminiques, il est observé une différence entre la Réunion d’un côté et les départements caribéen et guyanais de l’autre. Alors que le crack pose un problème de santé publique important en Martinique et en Guyane, il est rapporté comme totalement absent de la Réunion.

La cocaïne serait, quant à elle, très peu disponible. Son usage semble réservé à des cercles d’initiés appartenant aux milieux aisés, aux adeptes des activités festives nocturnes et aux milieux artistiques. Cette situation génère une perception positive de la cocaïne considérée comme une drogue de l’élite. En dehors de ces cercles d’initiés, il s’agit d’un produit qui semble être peu accessible. Le prix du gramme se négocie entre 700 et 800 F. La disponibilité de la cocaïne serait très irrégulière du fait, semble-t-il, de l’absence de structures de trafic. Le produit serait amené de métropole par des consommateurs généralement plus à des fins d’usage personnel que de trafic.

En Martinique et en Guyane, au cours des années 1980, le trafic et la consommation de crack se sont développés puis intensifiés au début des années 1990. La proximité des zones de production (Amérique centrale) et des îles hispanophones et anglophones, devenues une des principales zones de transit de la cocaïne et du crack vers l’Europe et les États-Unis, a contribué à la diffusion du crack dans les deux départements au point de lui donner le statut de produit illicite localement le plus répandu après le cannabis.

En Martinique, le crack est très disponible en ville et dans certaines zones rurales. Il est aussi accessible dans certaines discothèques et touche alors une population plus « branchée ». Le prix d’un caillou (taf = une seule prise) s’élève aux alentours de 10/20 F. L’éventail social des consommateurs est assez large. Toutefois, cet usage semble plutôt être le fait de personnes en grande difficulté sociale, même si cela n’exclut pas la diffusion du crack auprès de couches sociales plus aisées, lesquelles fréquentent peu ou pas du tout le système de soins spécialisé





Zappiste
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2/8/03 05:20 AM
142.169.106.147
Zamal : A consommer avec modération new [Post#: 2446 / re: 2443 ] Reply to this post

Zamal : A consommer avec modération

Difficile de parler du zamal avec les parents. Conflits de génération, de références, et divergences sur les connaissances de la substance. Pour eux, fumer la cigarette, “c’est pas bien”, fumer du cannabis, “c’est grave” : ils ont vite fait de mettre leur progéniture dans la case “drogués”.
Et encore : la plupart du temps, ils n’ont aucune idée de ce que font leurs enfants, en sortant des cours. Un pied de zamal pousse chez le voisin ? Ils croient sincèrement que c’est pour attiser l’agressivité des coqs de combat.
C’est drôle, les parents : à la fois intransigeants et naïfs. Ils se contentent de dire : “j’espère que tu ne touches pas à ça, toi”. L’ado prend alors un ton sincère et rassurant : “mais non, bien sûr que non”, en même temps qu’il tente d’ouvrir le dialogue : “mais tu sais maman, une tit’ taf, ça ne fait pas plus de mal qu’un verre d’alcool”. La réponse parentale est radicale et met fin à toute discussion : “l’alcool, c’est légal, le cannabis ne l’est pas. C’est tout”.
L’argument ne convainc pas : légal ou pas, le zamal pousse partout, la loi ne semble pas très regardante...
Mais la question principale, celle qui dérange, n’est pas là, et on le sait bien.
On sait, tout au fond de soi, que si une taf occasionnelle ne fait pas plus de mal qu’un apéro, fumer du zamal régulièrement fait autant de dégâts que l’alcool. Tout n’est plus qu’une question de terminologie : “d’alcoolique”, on passe à “zamalien”...
Mais l’avouer, ce serait reconnaître que les adultes n’ont pas complètement torts. Ce serait reconnaître, aussi, qu’entre le discours rigide des parents et le discours incitatif des camarades, il y a un juste milieu. Un juste milieu qui ressemble à une sagesse : la modération.





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