Zappiste
(enthusiast)
6/11/03 06:50 AM
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LES INTENTIONS RÉELLES du Canada: TOLÉRANCE ZÉRO [Post#: 2917 ]
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LES INTENTIONS RÉELLES du Canada: renforcer le régime de TOLÉRANCE ZÉRO à l'endroit de la consommation de cannabis...
TOLÉRANCE ZÉRO à l'endroit de la consommation de cannabis !?
J'vous l'avais dit !
;O)
«le ministre de la Justice, Martin
Cauchon, et le solliciteur général, Wayne Easter, l'ont rassuré
(Le directeur exécutif de l'ONUDC, Antonio Maria Costa)
en ce qui a trait aux intentions réelles du Canada de
renforcer le régime de tolérance zéro à l'endroit de la consommation de cannabis.»
«Un tel changement permettra de
VAINCRE LA RÉSISTANCE DES POLICIERS qui ferment parfois les yeux
sur la CONSOMMATION de mari selon les circonstances et les régions du pays.»
Pubdate:jeudi 5 juin 2003
Source: Le Devoir (Canada)
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Website: http://www.ledevoir.com/
Dépénalisation de la marijuana
Une agence de l'ONU bénit le projet d'Ottawa
Le directeur de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime
exprime toutefois quelques réserves
Le projet de dépénalisation de la marijuana annoncé par les libéraux a reçu
l'assentiment de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime
(ONUDC).
Le directeur exécutif de l'ONUDC, Antonio Maria Costa, a avoué dans un
entretien au Devoir qu'il nourrissait au départ des réserves sur ce projet
de loi mais que ses discussions avec le ministre de la Justice, Martin
Cauchon, et le solliciteur général, Wayne Easter, l'ont rassuré en ce qui a
trait aux intentions réelles du Canada de renforcer le régime de tolérance
zéro à l'endroit de la consommation de cannabis.
M. Costa, qui dirige l'une des agences de l'ONU les plus farouchement
engagées dans la guerre à la drogue, a complété une visite éclair de deux
jours à Ottawa et à Toronto. Ses échanges avec les autorités canadiennes lui
ont permis d'évaluer la légitimité du projet présenté par le ministre
Cauchon. «Le dispositif de loi est conforme aux dispositions des trois
principales conventions de l'ONU sur les drogues», estime M. Costa.
La possession de marijuana restera illégale en vertu de la réforme annoncée
par Ottawa. Mais un citoyen épinglé avec des quantités inférieures à 15
grammes écopera d'une amende de 150 $ plutôt que d'une condamnation
criminelle et un casier judiciaire. Un tel changement permettra de vaincre
la résistance des policiers, qui ferment parfois les yeux sur la
consommation de mari selon les circonstances et les régions du pays.
Des bémols
Antonio Maria Costa a par contre exprimé des bémols. D'abord, il juge que la
limite de 15 grammes est beaucoup trop élevée. Ensuite, il souhaiterait une
gradation des peines pour mieux sanctionner la récidive dans la
consommation. Enfin, il a mis ses interlocuteurs en garde contre le risque
de banaliser l'usage de la marijuana. «Les changements ne doivent pas être
perçus comme une forme de libéralisation», dit-il.
Le taux de THC dans les plants de marijuana du XXIe siècle a augmenté «de
façon dramatique», affirme M. Costa, détruisant selon lui l'«absurde»
distinction entre les drogues douces et dures. «Il faut qu'on continue à
dire que le cannabis est une drogue, que la drogue fait mal et qu'elle reste
un crime qui sera puni.»
Le rapport du Comité spécial du Sénat sur les drogues illicites affirme que
la marijuana n'est pas plus dangereuse que l'alcool et encore moins que la
cigarette. À peine 5 à 10 % de ses adeptes sombrent dans l'usage excessif
tandis que l'écrasante majorité en fait une consommation modérée. Antonio
Maria Costa se dit «stupéfié» par de telles conclusions. «La preuve est
claire et simple que la marijuana, quelle que soit la quantité, a des
conséquences fortement négatives.»
Objectif ambitieux
En 1998, l'ONUDC s'est fixé -- le plus sérieusement du monde -- l'objectif
de débarrasser la planète de la production, du trafic et de l'abus des
drogues illicites d'ici 2008. Cette lutte est teintée de progrès et de
reculs.
Si la production de cocaïne est à la baisse en Bolivie et au Pérou, elle
s'est multipliée par cinq en Colombie entre 1993 et 1999. La poudre demeure
la principale source d'abus en Amérique.
La culture de l'opium, la base de l'héroïne, a perdu du terrain partout sauf
dans un Afghanistan libre et en pleine reconstruction. La production
mondiale (4400 tonnes d'opium par an) et le nombre de consommateurs
d'opiacés (13 millions) n'ont presque pas bougé depuis 1998.
La consommation de mari dans les high schools américains a chuté de 10 % en
cinq ans mais le problème du cannabis demeure plus vif que jamais avec tous
ces appels en faveur de la libéralisation. La marijuana est désormais
produite et consommée sur tous les continents, occasionnant des dépenses
accrues dans une Afrique déjà appauvrie.
Les drogues de synthèse comme l'ecstasy ont connu un essor phénoménal
pendant toute la décennie 90. En raison de leur attrait auprès des jeunes et
de leur faible coût de production, elles pourraient constituer le principal
fléau de demain.
À mi-parcours de l'objectif de 2008, Antonio Maria Costa constate
l'impossibilité de l'éradication de la drogue. «L'abolition de la drogue,
comme l'abolition de la prostitution ou de la criminalité, ce ne sont que
des objectifs pour engager les pays à faire quelque chose. Le commerce de la
drogue, c'est peut-être le deuxième plus ancien métier du monde.»
Seule certitude: il faut continuer le combat, estime le directeur exécutif
de l'ONUDC.
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le ministre québécois de la Justice, Marc Bellemare: "Quel genre de message ça va lancer aux jeunes du Québec qui se font dire depuis la nuit des temps que fumer du pot, ce n'est pas correct et c'est illégal ?"
Pubdate:mercredi 4 juin 2003
Source: Le Devoir (Canada)
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La manière Charest indispose les libéraux fédéraux
La position de Québec sur la question du cannabis a particulièrement irrité
Ottawa
Buzzetti, Hélène
Ottawa - La façon de faire du nouveau gouvernement à Québec dérange la
famille libérale à Ottawa, qui estime que l'équipe de Jean Charest va «trop
vite». Le gouvernement fédéral n'a pas particulièrement apprécié la sortie
des ministres Marc Bellemare et Jacques Chagnon contre le projet de
décriminalisation du cannabis déposé la semaine dernière.
Selon ce qu'a appris Le Devoir, l'entourage immédiat du ministre de la
Justice, Martin Cauchon, qui pilote ce projet de loi, ne digère pas la
critique formulée par M. Bellemare (Justice) et M. Chagnon (Sécurité
publique), lesquels ont déclaré qu'Ottawa faisait le jeu du crime organisé.
On estime que Québec s'est fait le porte-voix du lobby policier en adoptant
une telle position.
«Quand je dis qu'ils vont vite, ça c'est un bel exemple, lance une personne
proche du ministre Cauchon QUI DEMANDE L'ANONYMAT.
Tout le monde a été sensibilisé à cette affaire-là, il y a même eu un appel au ministre de la
Justice nouvellement élu [M. Bellemare]. À un moment donné, il ne faut pas
donner l'impression qu'ils ont appris cela au bulletin de nouvelles de 10h!
C'est beau de vouloir faire sa marque, c'est légitime. Mais woh! il faut
penser aussi à la collégialité. [...] Avec le gouvernement précédent, les
gens se parlaient entre les deux paliers de gouvernement. J'ose croire qu'on
peut encore le faire.»
UNE AUTRE SOURCE au cabinet du ministre très au fait du dossier dit qu'elle
«ne comprend pas» la position de Québec, qu'elle juge étonnante considérant
qu'une «vaste majorité» de la population québécoise appuie une
décriminalisation de la possession de cannabis. «La position qu'a prise M.
Chagnon est carrément une position policière.» Selon cette même source, le
gouvernement Charest ne fait que promouvoir le «statu quo». Québec voudrait,
analyse-t-on, conserver le système actuel tout en mettant l'accent sur le
programme de déjudiciarisation où c'est le procureur de la Couronne qui
décide de poursuivre au criminel ou non.
«Mais ça ne réglera pas le problème! Soyons négatifs et disons qu'il y a 30
000 Québécois qui utilisent ça [le cannabis] sur une base quotidienne. Que
va-t-on faire demain matin? Prendre ces 30 000 Québécois et les référer au
Procureur de la Couronne? Ils vont être enterrés! Et enterrés, c'est un
euphémisme! Il faut utiliser cet outil des billets de contravention.»
Le projet de loi fédéral prévoit que les personnes prises en possession
d'une petite quantité de marijuana (15 grammes ou moins) seraient désormais
punies par une contravention de 150 $ et n'auraient aucun casier judiciaire.
Pour des quantités variant entre 15 et 30 grammes, la police conserve son
pouvoir discrétionnaire de décider d'imposer une amende ou d'intenter des
poursuites au criminel. Pour plus de 30 grammes, c'est la poursuite et rien
d'autre.
Le ministre Martin Cauchon a maintes fois expliqué que son projet de loi
visait à uniformiser le traitement imposé aux personnes prises avec du
cannabis, rappelant que les policiers étaient souvent bien plus sévères en
milieu rural qu'au centre-ville de Montréal, par exemple. Le ministre croit
qu'un tel LAXISME dans l'application de la loi envoie le mauvais message aux
jeunes, soit qu'il n'y a aucune conséquence à consommer un produit illégal.
Hier, le ministre a déclaré que les critiques de Québec ne le faisaient pas
pour autant regretter l'élection d'un gouvernement libéral. «La venue d'un
gouvernement libéral est bien acceptée, souhaitée et souhaitable pour nous
et la population du Québec.»
Charest: libéral ou conservateur?
Selon UNE DES SOURCES interrogées par Le Devoir qui connaît bien la famille
libérale québécoise et ses organisateurs, on s'interroge sur le bilan des
premières semaines de Jean Charest. «J'étais avec des gens plus libéraux que
moi et la personne me disait: "Ça n'a pas de bon sens, C'EST UN CONSERVATEUR
à Québec et la réaction envers vos politiques [celle sur la marijuana] est
la preuve que le conservatisme n'est pas sorti de lui."»
«Quand tu fais tabula rasa, il faut que tu fasses attention, continue cette
source. Il est un peu vite, le tabula rasa. Tu touches à des choses
extrêmement sensibles. Le pouvoir est toujours très éphémère et je pense
qu'il faut, stratégiquement, respecter certains engagements.»
Au moins un député fédéral libéral ayant passé par l'Assemblée nationale a
indiqué que le gouvernement Charest est «incohérent face à l'opinion
publique québécoise» en ce qui a trait au projet de loi fédéral sur le
cannabis. Le député fait remarquer que le Québec a toujours été une sorte de
«Californie du Canada» et que c'est en Alberta qu'on se serait attendu à une
telle critique, pas au Québec.
Invité à commenter les premières semaines de l'équipe Charest, ce député
trouve que celle-ci «n'est pas pleinement en contrôle de la situation». On
accorde le bénéfice du doute puisque le mandat est encore très, très jeune
et que les diverses fuites ne sont peut-être que des ballons d'essai pour
tester l'opinion publique. «Mais si je regarde en 1985, le gouvernement
libéral a été élu un 2 décembre et le 15, on avait un budget. C'est
peut-être à cause de l'expérience de Robert Bourassa, mais on sentait
qu'[il] était davantage en contrôle.»
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