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Parti Marijuana du Canada Thread views: 125 Previous threadView all threadsNext threadFlat Mode*

Zappiste
(enthusiast)
5/23/03 09:03 AM
142.169.106.229
Mark Souder US CONgressmen: Arguments d'épaisseur [Post#: 2833 ] Reply to this post

Émission de Newsworld:
American objections to Ottawa's plan to
decriminalize marijuana.

Dumb All Over A Little Ugly On The Side !
On dirait Billy Graham.

Il répète la propagande mensongère terroriste...
- Il ve voit aucune différence entre la
légalisation et la décrim.
- Le cannabis à haute teneur en THC c'est
le CRAC des fumeurs de cannabis.
- Le cannabis est aussi puissant que la cocaïne.
- Le BC BUD et le QUEBEC GOLD c'est comme
la cocaïne et l'héroïne.

C'est avec ce genre de mensonges qu'un jeune
pourrait en arriver à se dire si on m'a menti
à propos d'un joint de cannabis à haute teneur
en THC et que c'est comme le CRACK/COCAÏNE
et l'HÉROÏNE...Y'a rien là !

Comme le dit si justement Line Beauchesne,
professeure, département de criminologie, Université d'Ottawa:

Je me souviens, lorsque j'étais jeune fille, dans les années 60, certains disaient: «si tu prends de l'alcool, tu vas te retrouver comme le robineux dans la rue.» Mais le problème c'est que lorsque tu grandis et que tu comprends que tu ne seras pas nécessairement comme le robineux en prenant de l'alcool, tu te dis que tout ce que ces gens t'ont dit en matière d'alcool n'était pas vrai. Même s'ils ont dit des bonnes choses en matière de prévention. Comme il y a un bout qui était trop gros, trop mensonger, tu jettes le bébé avec l'eau du bain.
Ce que je peux vous dire, en somme, c'est qu'en matière d'éducation, un environnement qui viserait à rendre les jeunes autonomes, plutôt qu'un environnement prohibitif, m'aiderait grandement à être cohérente avec mes enfants.

En matière d'alcool, la politique québécoise dit que «le Québec doit viser à réduire la consommation d'alcool de 15 p. 100 dans la population.» Le Comité permanent de lutte à la toxicomanie, qui est le comité aviseur du gouvernement du Québec en matière de drogues, a constaté que tout l'argent et l'énergie dépensés par le gouvernement du Québec avait produit une diminution de la consommation d'alcool chez les gens qui géraient déjà bien leur consommation et n'avaient pas touché à ceux qui avaient des consommations problématiques.
Cet objectif de diminution globale de consommation d'alcool dans la population est un message moraliste parce que cela sous-tend que l'idéal de vie c'est l'abstinence. Idéalement, si personne ne prenait d'alcool, ce serait bien. Ce n'est pas le message que l'on doit passer. Le message que l'on doit passer est que le consommateur doit réduire les usages abusifs d'alcool. Le gouvernement va alors avoir des stratégies très ciblées envers les clientèles qui ont un usage abusif. Le CPLT a montré que, parce que le gouvernement du Québec avait un objectif très moral de diminuer la consommation globale d'alcool dans la population, et qu'il a investi ses fonds sur cet objectif, il n'a pas touché du tout les gens qui avaient des consommations problématiques. Il a raté sa cible de diminution des abus chez ces gens et il a diminué une consommation qui n'était déjà pas à risque, soit chez les gens qui, par exemple, prennent un verre de vin en mangeant et qui maintenant n'en prennent plus.


En matière de drogues, il y a aussi cette ambivalence entre le moralisme et le paternalisme. C'est-à-dire que l'on a des visés éducatives et de traitements, mais en-dessous il y a l'idéal d'abstinence indépendamment des formes d'usage, gérées ou non, ce qui est un idéal moral. Il y a souvent une confusion entre les deux. Je m'explique: on a encore beaucoup de difficultés à l'heure actuelle à développer plusieurs programmes de traitement à l'égard d'usagers de drogues. Pourquoi? Parce que l'on voudrait qu'ils y aient accès uniquement si les usagers s'en vont vers la voie de l'abstistence. Je regrette, mais quand les gens vont à l'hôpital, on ne dit pas: «Monsieur je vais soigner votre ulcère uniquement si vous acceptez de changer votre alimentation et votre rythme de vie.» On ne dit pas, quand on soigne quelqu'un: c'est sous condition que vous me montriez des preuves concrètes que depuis trois mois vous avez cessé de manger ceci ou cela, et là je vous soignerai, sinon vous allez mourir dans la rue.» À cause de ce moralisme, on a une toute autre logique avec les drogues. Même si ce moralisme a certaines connotations paternalistes qui amènent le traitement et la prévention, c'est le moralisme juridique qui domine nos interventions politiques en matière de drogues. Le moralisme juridique est à l'origine des lois sur les drogues d'ailleurs.
Mme Beauchesne: Si l'État n'intervenait que lorsque les comportements en matière de drogues menacent autrui, avec mes enfants je trouve que cela passerait un message beaucoup plus cohérent. Premièrement, parce que je pourrais parler de véritables politiques en matière de drogues, que ce soit médicaments, alcool, tabac ou autres drogues.
Je pourrais leur dire que le but du gouvernement est de mettre à notre disposition, comme il le fait avec l'alcool, des possibilités d'usages de drogues plus doux -- que ce soit pour l'alcool ou les autres drogues, il y a des usages plus doux et des usages plus durs -- et qu'il a fait des restrictions dans certains lieux.
Mais est-ce qu'un matin je vais me réveiller et faire à mes enfants un grand discours sur la question des drogues? Non, comme je ne le fais pas sur aucun sujet, parce que mes enfants grandissent et que, au fur et à mesure qu'ils peuvent absorber de l'information, cette information s'accroît. Mais ce que je peux dire, c'est que cela me faciliterait la chose, comme éducatrice, que l'environnement social ne vienne pas créer un silence ou des messages de peur quand j'essaie de les rendre autonomes.
Je vais donner un exemple à ce sujet. Je pense que plusieurs d'entre nous ont vécu dans les années 50 et 60. Vous vous souvenez lorsqu'on rendait tabou le fait que les jeunes faisaient l'amour avant le mariage. On faisait comme si la première fois que cela allait se passer, c'était dans un mariage en bonne et due forme. Et quand une jeune fille était enceinte, elle quittait le village, elle allait accoucher dans des lieux secrets et on faisait semblant que tout cela n'existait pas. Le sida nous a obligés à en parler et à admettre que ce n'est pas de cette façon que cela se passe. On le savait, mais on ne voulait pas le savoir.
C'est la même chose avec les drogues. Ce n'est pas vrai que les jeunes ne s'en feront pas proposer. Ce n'est pas vrai qu'ils ne se retrouveront pas dans des situations où ils n'auront pas à faire des choix. Et je préfère avoir communiqué avec mes enfants sur la question des drogues, de façon à ce qu'ils ne soient pas esclaves de ces situations, ou en train de manifester leur rébellion à mon discours parce qu'ils pensent que je ne connais rien.




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