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Parti Marijuana du Canada Thread views: 199 Previous threadView all threadsNext threadFlat Mode*

Zappiste
(journeyman)
1/23/03 05:15 AM
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Politique publique «désuète» en matière de drogue [Post#: 2319 ] Reply to this post

Le mot "pusher" sert à désigner
un vendeur de drogues dures comme l'héroïne.


Le sénateur Nolin, pusher d'information
Brian Myles
Édition du jeudi 23 janvier 2003

Mots clés : Québec (province), Drogue, Information, pierre-claude nolin, publication, rapport sur le cannabis

Le sénateur Pierre-Claude Nolin s'est reconverti en pusher d'information avec la publication d'une version écourtée de son rapport sur le cannabis aux Presses de l'Université de Montréal. Tiré à 5000 exemplaires, le bouquin prêche par la rigueur.

Dans les consultations qu'il a menées à travers le pays, le sénateur Pierre-Claude Nolin a été frappé d'apprendre la position des Canadiens sur la marijuana : ils sont avides d'une information «rigoureuse et objective» sur cette substance consommée au moins une fois par six millions d'adultes et 1,75 million de jeunes de 12 à 17 ans.

De toutes les drogues illégales, le cannabis est la plus répandue. C'est aussi la moins connue. La prohibition, cette grand-mère de 80 ans, a répandu bien des demi-vérités, des mensonges et des valeurs morales dépassées (voire racistes), si bien que la population ne s'y retrouve plus.

Dans son rapport de 700 pages, le Comité spécial du Sénat sur les drogues illicites a remis les pendules à l'heure cet automne. La marijuana est moins dangereuse que l'alcool, elle ne mène pas à la consommation d'autres substances, pas plus qu'elle ne réveille des instincts criminels. L'État n'est aucunement justifié d'en réprimer l'usage par les voies du droit pénal. Il devrait plutôt la légaliser, tout en s'assurant d'éduquer les consommateurs et de prévenir et traiter les usages excessifs.

Cinq mois plus tard, le sénateur remet ça avec la publication d'une version abrégée de 250 pages aux Presses de l'Université de Montréal. L'ouvrage sera lancé le 5 février prochain, et il sera aussi publié en anglais par les Presses de l'Université de Toronto. Le livre est destiné aux lecteurs qui ne veulent plus se fier aux «affirmations non vérifiées des autres», dit M. Nolin en entrevue.

Dans la préface, le sénateur se montre on ne peut plus critique à l'égard du régime de prohibition. Les considérations de santé publique ou d'éthique, de même que les recherches scientifiques sérieuses ont été «évacuées du discours des autorités publiques» quand est venu le temps de criminaliser la marijuana, en 1923. La petite plante verte a été ajoutée à la liste des substances interdites sans débats ni justifications. Plusieurs parlementaires ne savaient même pas de quoi il était question. Compte tenu de l'évolution des connaissances scientifiques et des moeurs sociales depuis les années 60, M. Nolin se demande si les parlementaires oseraient adopter une telle loi aujourd'hui.




La soif de savoir

Le Comité du Sénat sur les drogues illicites a tenu des consultations publiques dans huit villes en plus de recueillir par écrit les opinions de la population. Le rapport s'appuie sur une large mosaïque de connaissances scientifiques et l'audition de 234 témoins. Il marque également l'aboutissement d'une quête de neuf sénateurs pour une information détachée de «valeurs morales, préjugés ou anecdotes». Cette quête objective de savoir est partagée par les Canadiens, comme l'a constaté le sénateur Nolin lors de ses consultations. «C'est ressorti tout le temps. Les gens nous disaient : on n'a pas assez d'information.»

Cette saine curiosité est beaucoup plus répandue qu'il n'y paraît. En novembre 2001, le Comité permanent de lutte à la toxicomanie du Québec (CPLT) a publié une plaquette de 150 pages intitulée Drogues. Savoir plus, risquer moins. L'ouvrage de vulgarisation passe en revue la plupart des drogues, légales ou illégales, en s'intéressant à leur origine, à leurs effets à court et à long terme, aux traitements disponibles, à l'état des lois, etc. Lancé sans tambour ni trompette, le bouquin a trouvé 70 000 preneurs, soit l'équivalent d'un succès d'édition multiplié par 70. Savoir plus, risquer moins est en rupture de stock. Le CPLT publiera une version augmentée en mai 2003. L'idée originale vient de la France, où la première version de Savoir plus, risquer moins s'est vendue à 1,6 million d'exemplaires.

Très critique à l'égard d'une politique publique «désuète» en matière de drogue, le sénateur Nolin se réjouit de cet engouement. Malgré le désintérêt manifesté par les libéraux à l'égard de son rapport, il poursuit ses efforts afin d'en faire connaître le contenu au grand public. M. Nolin a récemment trouvé un auditoire attentif, lors d'une allocution devant les membres du Barreau. Selon lui, ce n'est qu'une question de temps avant que son rapport ne soit invoqué devant les tribunaux pour contester les lois sur la marijuana.

La vague déferle déjà. En Ontario, un juge a statué récemment que les règles d'accessibilité à la marijuana à des fins thérapeutiques sont inconstitutionnelles parce qu'elles empêchent plus d'usagers méritants qu'elles n'en autorisent à obtenir une exemption. Les conclusions du rapport Nolin ont été invoquées en preuve dans cette affaire. «Les tribunaux vont faire la job à la place des gouvernements», croit le sénateur Nolin.

http://www.ledevoir.com/2003/01/23/18892.html






 
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.Politique publique «désuète» en matière de drogue   Zappiste 1/23/03 05:15 AM
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