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Parti Marijuana du Canada Thread views: 143 *Threaded Mode

Zappiste
(enthusiast)
9/14/03 09:04 PM
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la Prohibition a été efficace contre la bière... [Post#: 3014 ] Reply to this post

Aux États-Unis, la Prohibition a été efficace contre la bière, pas contre les alcools comme le whisky...

Dr Morgan:
Aux États-Unis, la Prohibition a été efficace contre la bière, pas contre les alcools comme le whisky. Évidemment, ce que les Canadiens ont passé en contrebande aux États-Unis, l'une des sources illégales d'alcool pendant la Prohibition, c'était des spiritueux. Les Canadiens n'ont pas fait la contrebande de bière. Les fabricants de boissons aux États-Unis n'ont pas fait la promotion de la bière. En réalité, je crois - et Miron est d'accord avec moi - que la consommation d'alcool a sans doute augmenté pendant la Prohibition aux États-Unis. Voilà qui en illustre les dangers: l'augmentation du taux de cirrhose.

Je rappellerai également que l'étude de Miron dit qu'à partir de la fin de la Prohibition en 1930, jusqu'en 1942, il n'y a eu aucun signe d'augmentation de consommation aux États-Unis. La consommation a recommencé à monter au début de la Deuxième Guerre mondiale. La fin de la Prohibition a donc eu des effets minimes sur la consommation. C'est évidemment parce que le consommateur n'a pas cessé de consommer pendant la Prohibition.

Nous ne nous entendons pas sur les raisons qui expliquent ces changements et à quels facteurs ils sont associés. On s'entend pour dire que l'alcool est dangereux à dose élevée, même à des doses que beaucoup d'entre nous ne considérons pas élevées.

La toxicité du cannabis est bien inférieure à celle de l'alcool. Même si l'on pouvait prouver que des lois strictes influent sur la consommation de cannabis et que la consommation augmente au Canada et aux États-Unis lorsque nous assouplissons la loi, je ne me ferai pas trop de souci étant donné la faible toxicité du cannabis, facteur important.

Le Dr Kalant a dit qu'il y a des études qui montrent que les grands consommateurs chroniques ont des troubles cognitifs et une altération des facultés mentales. C'est vrai; il y a trois ou quatre études. La plupart d'entre elles portent sur un nombre relativement réduit de grands consommateurs chroniques. Le dilemme ici, c'est que toutes ces études portent sur un nombre relativement petit de sujets et la quasi-totalité des grands consommateurs chroniques de cannabis ont d'autres habitudes qui peuvent avoir contribué à leur situation. Par exemple, ils sont en grande mesure de grands consommateurs chroniques d'alcool. De même ils font une forte consommation de cigarettes.

Il est difficile de séparer les troubles cognitifs chez eux et les études qui montrent une altération cognitive chez les grands consommateurs chroniques. Je rappellerai également que dans une des études les plus souvent citées, lorsque l'on exclut les femmes du groupe des grands consommateurs, les distinctions disparaissent. Cela signifie que ce sont les hommes qui contribuent le plus aux problèmes et qui sont les plus déviants. Ce sont eux qui étaient les plus gros consommateurs de cannabis et les plus gros fumeurs.

Il y a une étude que je connais et que le Dr Kalant conteste, où un grand groupe de gens a subi des tests des facultés mentales pour un autre projet. C'était dans la région de Baltimore. On s'est aperçu quelques années plus tard qu'un sous-groupe d'entre eux avait subi un test de faculté cognitive. Il s'agit d'une étude publiée par le Dr James Anthony et d'autres et qui travaillaient en épidémiologie à Johns Hopkins. Ils ont constaté qu'il n'y avait aucun déclin des facultés cognitives, dans ce test, par rapport à l'usage du cannabis. C'est une étude à grande échelle. Même si elle n'avait pas été conçue pour tester la consommation de cannabis, elle a montré, au moins en ce qui concerne ce test de fonction mentale, qu'il n'y avait pas de déclin même chez les relativement grands consommateurs de cannabis.

En ce qui concerne la dépendance au cannabis, encore une fois, le Dr Kalant est tout ce qu'il y a de plus honnête. Vos attachés de recherche devraient vous obtenir une copie de DSM-4 - le Diagnostic and Statistical Manual de l'American Psychiatric Association - et prendre connaissance des sept critères qui font de vous un «dépendant» dès que l'on répond oui à quatre des questions. Ce sont essentiellement des phénomènes comportementaux: «J'en consomme plus que je veux»; «Je n'aime pas m'arrêter»; «Je devrais sans doute arrêter.» Ce sont des critères comportementaux qui ne sont pas du tout scientifiques.

Je vous signale en guise de mise en garde que la dépendance au cannabis est une maladie qui est de plus en plus fréquente aux États-Unis parce que le nombre de médecins qui se spécialisent en toxicomanie augmente en nombre.

Il y a quelques années, lorsque j'ai participé à la création de la Addiction Medicine Society - une erreur dont je me repens - relativement peu de médecins se spécialisaient dans latoxicomanie aux États-Unis. Il y en a aujourd'hui 4 000. Certains de ces hommes et de ces femmes sont d'excellentes personnes qui traitent des alcooliques et des héroïnomanes profonds. Il faut maintenant remplir leurs salles d'attente avec des toxicomanes. Et c'est chez les consommateurs de cannabis qu'on les trouve.

Parmi les consommateurs hebdomadaires de drogues aux États-Unis, c'est-à-dire les consommateurs actuels... Le gouvernement en dénombre environ 15 millions, dont 13 millions consomment du cannabis. Il n'y aurait pas d'industrie de dépistage de drogues aux États-Unis en l'absence de lois contre le cannabis. Il n'y aurait pas de rapports fréquents de dépendance au cannabis, à mon avis, si l'on avait pas besoin des gens dépendants du cannabis.

Je suis un peu méchant, j'en conviens. Il reste néanmoins que les gens peuvent effectivement devenir dépendants. Le cannabis est une drogue qui diminue l'anxiété et procure de l'euphorie. Il y a des gens pour qui la moindre quantité est déjà trop. Certains consommateurs correspondront à n'importe quelle définition de grande dépendance.





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