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Les ÉtatsunienNEs à l'attaque de leur gouvernement [Post#: 2912 ] Reply to this post

Les ÉtatsunienNEs à l'attaque de leur gouvernement
Auteur Hugô St-Onge le 05/31/03 - 09:12:39

Avez-vous déjà lu les livres de Orwell ?
1984 - la ferme des animaux - etc

Si oui, ou même non, vous devriez lire le livre qui écrit l'histoire qui a influencé Orwell à écrire 1994 et la ferme des animaux.

Lisez "Hommage à la Catalogne". C'Est l'histoire de la guerre civile d'Espagne de 1936-39. Très intéressant, il fait l'histoire de la dernière révolution occidentale manquée. Il est devenu très cynique.

Refuser et résister à l'oppression...

La Presse
Plus, samedi 31 mai 2003, p. B3

La Presse à New York

Le Patriot Act: la résistance s'organise

Hétu, Richard

New York - Au lendemain des attentats contre le World Trade Center, Washington a adopté une loi ultramusclée pour combattre le terrorisme sous toutes ses formes. Vingt mois plus tard, le choc du 11 septembre s'est estompé. Et de plus en plus d'Américains protestent contre le Patriot Act.

La loi a un nom orwellien: USA Patriot Act. Adoptée par le Congrès peu après le 11 septembre 2001, elle accorde au gouvernement américain de nouveaux pouvoirs pour lutter contre le terrorisme, dont celui de surveiller les réunions politiques et religieuses, comme à l'époque discréditée de J. Edgar Hoover, ancien directeur du FBI.

La mesure concoctée par le ministre de la Justice, John Ashcroft, facilite aussi la coopération entre le FBI et la CIA, mettant fin à la stricte séparation entre la police fédérale et les services de renseignements. Elle permet en outre la mise sur écoute de tout appareil de communication, y compris l'Internet, la consultation des fichiers de bibliothèques, l'enregistrement des conversations entre détenus et avocats dans les prisons fédérales, et la garde à vue de témoins.

Tout ça au nom de la sécurité nationale, compromise par le terrorisme international. Un danger pour les libertés individuelles?

Un nombre croissant de communautés américaines répondent par l'affirmative. Depuis janvier 2002, au moins 117 villes et comtés, représentant plus de 13 millions de citoyens dans 25 États, ont adopté des résolutions condamnant le Patriot Act, selon l'Union américaine pour les libertés civiques (ACLU). Au nombre des communautés rebelles: Baltimore, Denver, Detroit, Minneapolis, Oakland, San Francisco et Seattle.

Et la résistance semble s'intensifier. La semaine dernière, l'Alaska est devenu le deuxième État américain (après Hawaï) à adopter une résolution contre la loi antiterroriste. Par des majorités écrasantes, les deux assemblées législatives de l'État- à majorité républicaine- ont imploré "le Congrès des États-Unis à corriger les dispositions du USA Patriot Act... qui empiètent sur les libertés civiques".

En attendant, les législateurs locaux ont avisé la police d'État de ne participer à aucune enquête, filature, détention ou saisie sans doute raisonnable d'une activité criminelle "telle que définie par la loi de l'Alaska". Toutes les résolutions adoptées jusqu'à présent ne vont pas aussi loin que celle de l'Alaska. Plusieurs d'entre elles n'ont qu'une valeur symbolique. Mais elles envoient toutes le même message à Washington: Big Brother n'est pas le bienvenu chez nous. Cette semaine, le Vermont est devenu le troisième État à se prononcer ainsi contre la loi antiterroriste.

"Les communautés dans tout le pays expriment leur désaccord avec le Patriot Act", affirme Damon Moglen, porte-parole de l'ACLU, en entrevue avec La Presse. Les Américains ne veulent pas que les ressources locales soient utilisées pour brimer les droits constitutionnels des citoyens."

"Nous voyons dans ce mouvement des aspects remarquables de la démocratie américaine, soit la participation du public et l'exigence que le gouvernement n'empiète pas sur les libertés et les droits constitutionnels", ajoute-t-il.

En Alaska, un État conservateur, la résolution contre le Patriot Act a réuni républicains et démocrates, anarchistes et membres de la NRA, le lobby des armes à feu.

À Washington, face aux critiques de plus en plus persistantes des élus, le ministère de la Justice a préparé un rapport de 60 pages sur les 19 premiers mois de la mise en application du Patriot Act.

Rendu public par la commission judiciaire de la Chambre des représentants, le rapport indique que les agents du FBI ont visité "moins de 10" mosquées et pris contact avec "environ 50" bibliothèques dans le cadre de leurs enquêtes. Le document évalue, d'autre part, à "moins de 50" le nombre de témoins ("material witnesses") détenus depuis octobre 2001. La moitié d'entre eux ont été relâchés après 30 jours ou moins. Ces données prouvent que le gouvernement n'a pas abusé de ses nouveaux pouvoirs, selon le ministère de la Justice, qui qualifie d'"hystérie erronée" la campagne contre le Patriot Act.

"Certains des pouvoirs ont été utilisés avec parcimonie ou pas du tout, c'est vrai", a déclaré Tim Egard, conseiller juridique de l'ACLU. "Mais je pense que cela nous incite à demander pourquoi ils ont été approuvés en premier lieu."

Egard estime en outre que le rapport du ministère de la Justice est loin de faire toute la lumière sur la façon dont le Patriot Act est appliqué. Certaines activités du FBI restent encore secrètes, sous prétexte de ne pas compromettre des enquêtes.

Egard s'inquiète aussi du fait que les nouveaux pouvoirs du gouvernement aient été utilisés dans des cas de fraude ou de trafic de drogue. "Il est clair à mon avis que le gouvernement n'a pas encore réussi à démontrer que ses nouveaux pouvoirs étaient efficaces ou nécessaires" à la lutte contre le terrorisme, a dit le conseiller de l'ACLU.

Dans son rapport, le ministère de la Justice a néanmoins soutenu que le Patriot Act avait contribué à prévenir d'autres attaques terroristes. Les membres de la commission judiciaire de la Chambre des représentants auront l'occasion d'interroger le ministre de la Justice sur le Patriot Act la semaine prochaine.

En principe, la loi antiterroriste doit expirer le 31 décembre 2005. Le ministère de la Justice veut cependant qu'elle soit prolongée au-delà de cette date. Si le mouvement contre le Patriot Act continue à prendre de l'ampleur, il pourrait se buter au refus des élus, républicains et démocrates.

"Plusieurs législateurs ont voté en faveur de cette loi en pensant erronément qu'il leur fallait se ranger derrière le président en temps de crise, ou encore par peur d'être accusé de manquer de patriotisme", a dit Tim Egard, de l'ACLU. "Je pense que le climat a changé. Les élus sont prêts à examiner plus sérieusement les politiques antiterroristes du gouvernement."




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