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un crime pour satisfaire leur besoin [Post#: 2841 ]
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Le jeudi 22 mai 2003
Les criminologues discutent jeu pathologique à Québec
Presse Canadienne
Québec
Près de la moitié des participants au programme québécois de traitement du jeu pathologique initié il y a deux ans ont commis un crime pour satisfaire leur besoin de jouer.
Serge Chevalier est un sociologue rattaché à l'Institut national de santé publique du Québec, et fait partie de l'équipe d'évaluation de ce programme expérimental. Il participait jeudi au congrès de la Société de criminologie du Québec, à Québec.
Une première tranche de neuf rapports a été remise au ministère de la Santé et des Services sociaux fin mars. Ces données ne sont toutefois pas encore publiques. Mais selon Jean-Marc Ménard, psychologue au Centre Domrémy Mauricie/Centre du Québec, chargé d'administrer le programme dans cette région, seulement 35 pour cent des participants terminent le traitement. Selon ses informations, ces résultats se comparent à ceux obtenus ailleurs. Une évaluation interne dans ce centre démontre cependant que 85 pour cent de ceux ayant complété le traitement avaient réglé leur problème de jeu pathologique. Ces résultats ne sont évidemment pas à long terme, le programme étant trop récent.
Toujours en Mauricie/Centre du Québec, 400 personnes sont allées en traitement en deux ans, sur une population de 450 000 personnes. En moyenne, elles ont «investi» à vie dans le jeu 80 000 $, mais cette somme est de 150 000 $ pour les hommes, contre 45 000 $ pour les femmes. Autre donnée : les personnes traitées à la Maison Jean-Lapointe ont des dépenses de jeu annuelles de 54 017 $, pour des revenus annuels de... 30 000 $.
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