Zappiste
(enthusiast)
5/23/03 09:06 AM
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Cannabis Wallon: 9% de THC !? [Post#: 2834 ]
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En 20 ans, les planteurs sont parvenus, par croisement (mais certains aussi
par manipulations génétiques) à faire passer ce taux de THC de 1 % à 9 % :
les plants les plus riches sont aussi les plus chers.
Zappiste:
THC " 9% " par croisement (mais certains aussi
par manipulations génétiques)...
Même avec:
- Température des lieux à 32ºC.
- Les engrais (Kana, trois variétés)
- L'air, gorgé de 80% d'humidité.
- La teneur en CO2, maintenue artificiellement à niveau.
;O)
Pubdate:20 mai 2003
Source: Le Soir (B)
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Notes: http://www.lesoir.be/articles/a_028162.aspmardi
DroguesTroisième démantèlement d'une plantation clandestine en Wallonie
depuis le début de l'année
Le cannabis grouillait sous terre à Filot
MARC METDEPENNINGEN
L'hélicoptère de la police fédérale dont les pales déchiraient la quiétude
matinale du petit village de Filot (Hamoir) savait très bien quelle était sa
cible du jour. A 8 h 15, il se positionna à la verticale d'une maison chalet
de l'étroite rue de Godinry qui surplombe un vallonnement au creux duquel
paissent quelques chevaux. Au même moment, les enquêteurs du SJA (service
judiciaire d'arrondissement) de Huy, épaulés par des collègues de Namur,
Dinant, Liège et Marche investissaient les lieux. Les uns à la recherche des
occupants de la maison; les autres se dirigeant avec détermination vers une
petite cabane de bois érigée en bordure d'un terrain de tennis dont la
construction, inachevée, avait commencé il y a quelques mois. Et c'est là
que les 63 enquêteurs mobilisés sur cette enquête depuis plusieurs semaines
purent enfin vérifier de leurs yeux que ce qu'ils pressentaient n'était pas
une illusion : l'immense salle à laquelle permettait d'accéder une échelle
en bois abritait bien, en dessous de ce banal terrain de sport, l'une des
plus grosses plantations de cannabis jamais découverte en Wallonie : trois
mille cinq cents plants répartis en autant de pots ! Une véritable usine à
cannabis. Les « planteurs » n'avaient pas lésiné sur les moyens. Un énorme
générateur de marque Ferguson fournissait aux 350
lampes à sodium (250 euros la pièce !) l'énergie nécessaire pour maintenir
les 12 à 14 heures de lumière par jour nécessaires à la floraison des plants
de variété indica.
Il alimentait aussi en électricité les pulseurs de chaleur maintenant la
température des lieux à 32ºC. Cette machine monstrueuse permettait encore de
distribuer harmonieusement aux plants de 5 semaines (ils sont récoltés à 8
semaines) l'eau dont ils sont avides et de diriger les engrais (Kana, trois
variétés) destinés à les amener au plus vite à maturité. Les propriétaires
m'avaient expliqué que cette machine tournait pour pomper de l'eau de
source, rapporte une voisine passablement abasourdie par l'annonce de la
découverte de la plantation. Ils étaient même venus me demander si cela ne
me dérangeait pas. Lundi matin, le puissant générateur s'est soudain à mis à
toussoter comme s'il savait que l'arrivée des enquêteurs signifiait pour lui
la fin de ses activités. Il a tremblé. De la fumée s'en est échappée. Ses
vibrations ont même fait tomber des lampes à sodium sur un technicien de
labo de la police.
L'intérieur de cette salle en sous-sol ressemble à une cathédrale verte.
L'air, gorgé de 80% d'humidité, transporte déjà les effluves de la plante
arrivant à maturité. Des scientifiques de l'Institut national de
criminalistique (INCC) ont été les premiers à pénétrer dans le lieu : on
craignait que la teneur en CO2, maintenue artificiellement à niveau pour
reproduire le plus fidèlement possible l'atmosphère tropicale, puisse être
dangereuse pour les enquêteurs. Les techniciens de l'INCC devraient encore
être mis à contribution pour mesurer le taux en THC (tétrahydrocannabinol,
l'un des 426 composants chimiques du cannabis qui provoque l'euphorie) de
ces plants.
En 20 ans, les planteurs sont parvenus, par croisement (mais certains aussi
par manipulations génétiques) à faire passer ce taux de THC de 1 % à 9 % :
les plants les plus riches sont aussi les plus chers. L'identification des
THC retrouvés à Filot pourrait permettre de « tracer » le cannabis déjà
produit et contribuera ainsi à reconstituer les activités du réseau. Le
procureur du Roi de Huy, M. Pierre Romijn a indiqué lundi que des
perquisitions avaient été également menées à Liège, Genk et Huy. Le
propriétaire de la plantation de Tinlot est un homme approchant la
soixantaine. C'est son fils, habitant dans une élégante maison voisine, qui
assumait l'exploitation de la plantation. Ils devaient encore être, hier
soir, confrontés à leurs complices.
Après Charleroi (800 plants) et les Fourons (1.200), Filot marque le
troisième démantèlement d'une culture industrielle de cannabis en Wallonie.
Depuis 1997, les trafiquants semblent préférer la production locale de
cannabis (mieux contrôlable et qualitativement plus intéressante) aux
importations lointaines et soumises à trop d'aléas. La saisie de lundi
représenterait une valeur de près de 3 millions d'euros.·
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