- "(au ministre Martin Cauchon sur la réforme du code criminel canadien)".
- "Cette dépénalisation amènera moins d'hypocrisie et plus de transparence, de calme, de sécurité, de sérénité, de dignité, de noblesse, de compassion et de solidarité".
- "Il est temps d'entreprendre ce processus démocratique, les valeurs actuelles de la société canadienne l'exigent".
- "Bien sûr, cette dépénalisation amènera une pratique professionnelle conditionnelle, solidement encadrée dans la Loi sur la Santé et les Services sociaux de chaque province".
- "20 ans d'expérience de la Hollande, et plus récemment de la Belgique, nourriront nos discussions et orienteront nos choix de société".
- "L'augmentation de la sécurité, pour éviter les abus potentiels"
- "La population est plus éclairée sur le sujet".
Enfin des paroles sensées à propos de la dépénalisation !
Le dimanche 26 janvier 2003
La mort assistée
Yvon Bureau t.s.
Opinion Le Soleil
Québec
(au ministre Martin Cauchon sur la réforme du code criminel canadien) J'ai milité pendant 17 années pour la promotion des droits, des libertés et des responsabilités des personnes en fin de vie ou en agonie irréversibles, dont 10 ans comme président de l'ex-Fondation Responsable jusqu'à la fin, et j'ai participé, l'automne dernier, au congrès de la Fédération mondiale des sociétés sur le droit de mourir (37 sociétés et 23 pays, dont 366 000 membres à travers le monde).
La population canadienne est très favorable au mourir volontaire assisté, accompagné, facilité lorsque la fin de la vie, l'agonie, sont irréversibles : en 1995, 80 % des populations québécoise et canadienne voulait un changement à l'article 241b du Code pénal canadien. Il est temps d'entreprendre ce processus démocratique, les valeurs actuelles de la société canadienne l'exigent.
Bien sûr, cette dépénalisation amènera une pratique professionnelle conditionnelle, solidement encadrée dans la Loi sur la Santé et les Services sociaux de chaque province. Les
20 ans d'expérience de la Hollande, et plus récemment de la Belgique, nourriront nos discussions et orienteront nos choix de société.
En 1995, le Comité sénatorial spécial sur l'euthanasie et l'aide au suicide ne s'est opposé qu'avec une faible majorité au mourir assisté. Selon moi, sept ans plus tard, devant l'évolution de la société canadienne, un tel Comité accepterait majoritairement cette dépénalisation du mourir, en autant qu'elle soit conditionnelle et bien encadrée. La population est plus éclairée sur le sujet.
Cette dépénalisation amènera moins d'hypocrisie et plus de transparence, de calme, de sécurité, de sérénité, de dignité, de noblesse, de compassion et de solidarité, tant chez la personne en fin de vie que chez ses proches et soignants. L'augmentation de la sécurité, pour éviter les abus potentiels, passera par l'équipe interdisciplinaire, secondée par les comités de bioéthique déjà bien nombreux et très solides.
Ainsi la qualité de la fin de la vie n'en sera que bonifiée, pour le bien de tous, et même pour le bien de la vie.
Zappiste:
J'ai déjà écrit un message sur le forum du Bloc Pot
qui disait que l'euthanasie et l'aide au suicide seraient
LÉGALISÉS/DÉCRIMINALISÉS/DÉPÉNALISÉS avant le cannabis.
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